Lespremiers mois de la crise ont pourtant été marqués par une volontéde contenir la colère du peuple. Promettant de nombreuses réformessociales ainsi qu'une lutte plus efficace contre la corruption, Assada levé dès avril 2011 l'état d'urgence, en vigueur depuis 1963,tout en libérant à plusieurs reprises les prisonniers de larévolution, en mai et en juin. Mais les exactions menées parl'armée contre la population civile n'ont fait qu'attiser la colèredu peuple, et Bachar al-Assad s'est peu à peu isolé de lacommunauté internationale, notamment en ne respectant aucune de sespromesses vis-à-vis de la ligue arabe et de l'ONU.
L'attentatdu 17 juillet 2012 à Damas, dans lequel son beau-frère à trouvéla mort ainsi que de haut-responsables du régime, marque pourbeaucoup le « début de la fin » pour Bachar al-Assad.Des rumeurs le donnent en fuite dans une ville de province quandd'autres le disent toujours aux commandes du régime à Damas.Plusieurs sources diplomatiques le soupçonnent de préparer unepartition du pays en pratiquant un véritable nettoyage ethniquecontre les sunnites à l'ouest afin de pouvoir s'y replier avec sonclan et de créer une sorte d’État alaouite dans l’État syrien.